En juillet 2013, les trois Western Trio enregistrent une douzaine d’instrumentaux. Puis les confient à Federico Pellegrini, avec la mission d’en faire des chansons. S’ensuivent écriture des textes, patronage, enregistrement des voix, coups de ciseaux, ré-arrangement, démontage, ajout d’étoffes (soie des choeurs par les Spectorettes) ré-assemblage, discussions, mixage, plus de discussions, re-mixage.
Un an après, la robe est prête, aussi simple que compliquée, unique et sans couture visible: plus haute couture tu meurs, plus facile à porter, il n’y a pas. Cristobàl Balenciaga en eût fait de petits bonds de joie. Les puissants musiciens de Western Trio, issus du collectif nantais 1name4acrew (Jean- Jacques Bécam, Laurent Hilairet, Fabrice L’houtellier) viennent du jazz. Federico Pellegrini, l’un des chanteurs et songwriters les plus singuliers de notre époque, vient du rock. Est-ce à cause de cette différence de background ou – plus simplement – à cause de la confrontation de talents particuliers ? Western est né de la tension entre deux manières d’aborder et de fabriquer la musique. Les quatre musiciens y poussent dans ses retranchements une collaboration esquissée – sur un titre – pour le précédent album de Western Trio. Résultat : un prototype de forme étonnante (il y a souvent le matériau de deux ou trois bonnes chansons dans un seul des neuf titres de l’album), d’une technicité poussée, d’une fluidité plus grande encore, qu’on n’aura aucun mal à faire voisiner avec les extravagantes épures d’un Balenciaga («music») et les plus belles réussites d’un Mike Patton.


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